» this is my life

Je vis le jour un certain 1 Janvier 1990, enfin d’après ce qui était marqué dans mon acte de naissance, dans un hôpital à New York, la ville la plus belle du monde, enfin ce n’est que mon point de vue…
A l’époque je ne savais pas grand-chose sur ma famille, ma seule certitude est que l’on m’avait abandonné au pied d’un orphelinat alors que je n’avais que quelques semaines, c’est ce que la Directrice m’avait raconté quand je lui posa la question alors que je n’avais que 8 ans.
Les seize années que je vécu dans cet endroit où l’on dépose les enfants abandonné ou dont les parents sont décédés, et je peux vous dire que l’on ne mis oubliera pas de sitôt !! Dès le plus jeune âge j’avais un comportement différent des autres, je me suis toujours senti à part de toute façon. Je détestais les règles que l’on m’imposais, et prenais un malin plaisir à contredire les adultes (ce qui me valait de faire du ménage supplémentaire, ce que je ne faisais guère d’ailleurs). Aussi loin dont je me souvienne j’ai toujours eu un caractère très affirmé, étant très têtue les gens n’arrivaient jamais à me faire croire que j’avais tord, et lorsque l’on m’embêtais je n’hésitais pas à y venir au main et à blesser, au moins je me faisais respecter ici. La politesse et les leçons de bonnes manières, je les séchais tous le temps car je n’y voyais aucun attrait.
Je fuguais souvent pendant la nuit, personne ne m’a jamais attrapé, car je me sentais comme un animal dans une cage, j’avais soif de liberté, de faire ce dont je souhaite réellement et de vivre selon mes propres principes et non ceux des autres.
Je me rendais en cours par principe et non par intérêt, j’y avais très peu d’amis et je m’y ennuyais ferme. J’ai souvent eu des problèmes avec mes camardes, mais je les réglais vite à coup de poing, je frappais autant les filles que les garçons, quand je dis qu’il faut pas me chercher. J’étais solitaire, et cela me plaisait, même si au fond de moi-même je souhaitais que l’on s’intéresse un temps soit peu à ma personne. Mes notes étaient bonnes, surtout en cours de Musique, dès la toute première heure je sus que j’allais y faire carrière. Je me passionnai rapidement pour le Rock, surtout du vieux rock que je trouvais d’autant plus attrayant. Je réussi à me fournir des albums auprès de mon prof essentiellement. J’économisai et fis quelques petits boulots à pleins temps pour me trouver une guitare électrique. En attendant, j’écrivais des chansons sur différents thèmes me touchant plus ou moins et chantais dans ma petite chambre de l’orphelinat.
Se ne fut qu’à mes 14 ans que je pus m’offrir la guitare de mes rêves, en plus elle avait été soldée. D’accord elle n’est pas magnifique aux premiers abords, mais l’apparence ne fait pas tout. J’ai appris à y jouer par mes propres moyens, je passais mes journées à m’exercer, sa m’arrivait même de ne pas allé en cours ou d’oublier de manger tellement j’étais absorbé par l’envie de réussir.
Tous les soirs je rêvais qu’un jour je deviendrais une grande rockeuse professionnelle adulée dans le monde entier, et peut être qu’à ce moment là je retrouverais ma famille…


Se fut le jour de mes 16 ans, que je frappai pour la dernière fois à la porte du bureau de la directrice de l’orphelinat. Jean moulant troué un peu partout, débardeur très décolleté noir avec le symbole anarchiste dans le dos, un sac dans une main, ma guitare dans l’autre.
J’étais ENFIN majeure et pouvait quitter se lieu immonde pour toujours. Je lui demandai mon acte de naissance, mes bulletins scolaires, ainsi que toute la paperasse me concernant, et exigea le dossier de ma famille Biologique.
Jusqu’à pressent je ne m’en étais pas vraiment soucier, mais vus que maintenant j’étais « adulte », je pouvais enfin savoir la vérité et les raisons qui ont poussés mes parents à m’abandonner sans donner de nouvelles pendant plus de seize ans.
La vieille femme me les donna, je regardai l’adresse, apparemment ils étaient séparés, ma mère habitait dans un quartier résidentiel de New York. Je me leva brutalement et partit sans rien dire en claquant la porte au passage comme à mon habitude. Une fois que je dus sorti de cette prison, je pris le premier taxis et partit rendre une petit visite de ma génitrice. Je ne sais pas si je dois regretter cette envie de connaître mon passée, mais en tout cas se moment restera à jamais graver dans ma mémoire et m’a bien fait mûrir.
Lorsque j’arrivais dans le quartier, je remarquai de suite que la vie ici était plus qu’aisée, ce qui me mis assez mal à l’aise, moi qui fais des petits boulots pour m’en sortir, mais je ne montrai guère mon malaise.
Sa maison était immense, blanche, somptueuse, un jardin dont l’herbe était coupé à ras. Je sonnai à la porte, une gamine de huit ans m’ouvrit, je lui dis que je voulais parler à Madame Angeline Pattinson. La petite fille rigola et me dit que c’était le nom de jeune fille de sa maman, je lui dit que j’étais une amie d’enfance (on peut tout faire croire aux gosses de nos jours) et elle appela sa mère.
Lorsque j’aperçus la femme en question, je resta bouche bée pendant un long moment, et je pense que cela était réciproque. Je fus choquée par notre étonnante ressemblance, la personne qui se trouvait à proximité était mon sosie en un peu plus âgée et plus classe niveau vêtements.
Nous avions le même teint pâle tel la neige fraîche du matin, des longs cheveux blonds quelques peu bouclés, des yeux un peu en amande d’un bleu azur envoûtant qui captent facilement l’attention. La même forme du visage, la même taille (environ 170 centimètres), les mêmes bras, les mêmes jambes. Tout en nous étaient identiques !!
Se fou elle qui brisa le silence en me demandant mon identité :

- Lola c’est bien toi ??

Sa voix se mêlais à de la joie et de la surprise. S’en fut trop pour moi, je lâcha mon sac et ma guitare (fort heureusement elle ne se cassa pas !!) et couru dans ses bras ou je me mise à pleurer pour la première et dernière fois de ma vie.
Une fois l’émotion passée, ma mère me proposa de prendre un thé sur la terrasse (j’ai jamais aimé se breuvage totalement répugnant à mon goût) et nous parlâmes. Je lui posa pleins de questions les unes à la suite de l’autre sur la raison pour laquelle elle m’avait abandonnée, pourquoi je n’avais pas eu de nouvelles, de cadeaux pour mon Noël ou mon anniversaire, comment avait –elle refait sa vie après… Trop de choses se bousculaient dans ma tête, sa m’a vite énervé, et je dus passer mes nerfs sur la chaise de verre à proximité que je failli casser…
Quand Angeline se décida à me répondre, mon sang se glaça dans mes veines pendant un instant sous l’effet de la surprise :

- Tu sais, Lola, je viens d’une famille très fortunée, j’étais une élève modèle et mon avenir était tout tracé, j’allais faire carrière dans le droit et devenir une avocate très réputée tout comme mes parents avant moi. Mais un obstacle vint se mettre en travers de ma route : toi.
Je venais d’avoir 16 ans, j’étais majeure, mes amies un peu fêtarde décidèrent de faire une fête. L’alcool coula à flot, la drogue était présente, j’en ai pris un peu, histoire de me mettre dans l’ambiance. Autant te dire que le lendemain j’étais très malade. Mais le pire n’étais pas encore passée, deux mois après cette fête, je me rendis compte que j’étais enceinte, ce qui me fit paniquer, car je n’avais jamais eu de copains et encore moins de relation sexuelle !! La seule réponse était… Le viol, ou à moins que j’étais tellement bourré que j’ai accepté, mais en tout cas je me sentais sale.
Je ne dis rien à mes parents, car cela serait une honte pour la famille, je cacha ma grossesse, je ne pouvais pas me faire avorter, étant très croyante cela serai un très gros pêché.
Désolée de te dire cela, mais si j’aurai pus éviter d’être enceinte, je ne serai pas allé à cette fête, je ne regrette pas de t’avoir mise au monde, mais j’ai dus abandonner mes études, et maintenant je suis mère au foyer qui s’occupe de ses enfants…

Je me leva brutalement, je ne la laissa pas terminer son récit, j’en avais trop entendu, j’aurai préférée resté ignorante et ne pas savoir que je n’avais pas été désirée, que j’avais été le fruit d’un viol ou d’une soirée un peu trop arrosée…
Je frappai du poing sur la table, avant de partir, je n’avais rien à faire ici, je n’y avais pas ma place. Je ne suis qu’une erreur, la preuve ma soit disant mère n’avait pas chercher à reprendre le contact avec moi. Angeline avait refait sa vie avec un autre homme et avait eu un enfant qu’elle aimait et chérissait. S’en était beaucoup trop pour moi.
Je ramassai mes affaires, et me dirigeai vers la sortie d’un pas rapide, ignorant les protestations de ma génitrice, au passage je bouscula un homme en costard - cravate. Non, je ne faisais pas partis de se monde.
Je repris mon taxi, qui m’avait bien entendu attendu, et lui ordonna de partir loin, très loin d’ici.


Avec l’argent que j’avais économisé, je pus me trouver une chambre de bonne à louer. C’était petit, mais au moins c’est mieux que de dormir dehors. Je commençai à faire des petits boulots en tant que serveuse dans des bars ou restaurant, vendeuse ou caissière dans les magasins. Au bout d’un an, j’eus assez d’argent pour réaliser mon rêve : je m’inscrivis dans une école de Musique très réputée de New York, je voulais absolument réussir dans se domaine et je me suis donné tout les moyens nécessaire. Heureusement que la première année ne coûtait pas très très cher.
Une fois là-bas j’étais dans mon élément, je sympathisai très vite avec un petit groupe d’hommes très amusant, ils avaient un groupe de Rock, mais cherchais un chanteur car l’ancien les avait abandonnés. Je me proposai de suite, et après m’avoir fait passer une audition, je fus de suite accepté dès mes premières paroles. Je passai une super année en leur compagnie. Ils aimaient beaucoup ce que j’écrivais, et surtout ma voix, parfois il la compare à Aphrodite la déesse de l’amour, d’après eux je pourrai envoûter n’importe quel homme. Pff…
Nous faisions des concerts un peu partout pendant la période des vacances scolaires. Je sorti un long moment avec Alexander, le guitariste du groupe. Paraît-il que nous formions un très beau couple, il était mon premier petit ami, et me donna goût à la vie. Il était le seul à savoir parfaitement mon passé, pour les autres je me contentais de dire que j’étais orpheline, non pas que j’avais peur que l’on est pitié de moi, c’était juste que je ne voulais guère raviver de vieilles blessures qui cicatrisaient peu à peu…
Entre les études, les petits boulots, les concerts et Alex, j’étais très occupée et cela me plaisait bien. Mais bien entendu à chaque fois qu’un semblant de bonheur apparaît à l’horizon, les nuages noirs ne tardent pas à venir…
Je ne pus payer la deuxième année dans cette université, c’était beaucoup trop cher et je n’avais pas assez, je n’acceptais pas l’argent d’autres personnes, je voulais me débrouiller seule. J’abandonnai donc mes études à grand regret, mais notre petit groupe de Rock resta car au fil du temps nous avions tissés une amitié très solide, et tous les quatre avions un rêve en commun : devenir un très célèbre et mythique groupe de Rock.


J’ai définitivement laissé tomber ma fameuse école, car en fin de compte je n’est besoin d’aucun support pour réaliser mon rêve, il me suffit de croire en moi et de me donner à fond dans chacun de mes concerts pour me faire enfin remarquer.
Aujourd’hui je ne suis plus la même, je ne vis plus dans ma misérable chambre de bonne, j’ai réussi à me trouver un appartement largement plus spacieux et raffiné. La journée je travaille dans un magasin spécialement dédié au Rock (albums, places de concerts, instruments, piercing, tatouages, etc…) et le soir je chante dans les Bars avec mon groupe. Je ne suis plus avec Alexander, mais il compte toujours autant pour moi, nous sommes restés de très bons amis, de temps à autre je m’autorise une aventure d’un soir avec un étranger si sa tête me plaît bien. J’ai toujours ma vieille guitare que j’ai remis au goût du jour, nous avons vécu tellement de choses ensemble.
Ma garde robe se compose essentiellement de vêtement provocateur et trash, des Jeans troués ou un cuir très moulant, des hauts déchirés avec parfois des messages de paix comme « F*** Me » par exemple. Des grosses Dr. Martens ou des chaussures à talons très hauts. Mes cheveux blonds sont de plus en plus longs, mes yeux bleu azur sont souvent maquillés d’un noir intense, et mes lèvres pulpeuses peintes de rouge écarlate.
Je fume de temps en temps, quand je suis agacée, stressé ou quand je n’est pas d’inspiration (ce qui est rarement le cas), j’ai touché une fois à la drogue, mais cela ne me gênerais pas de réessayer, et j’aime bien boire, pas au poids de me rouler par terre mais j’apprécie un verre de temps à autre.
Je n’est pas eu de nouvelles de ma famille biologique depuis l’incident, il y a déjà 4 ans de cela, et je m’en porte d’autant bien.
Depuis quelques temps, j’ai remarqué la présence très régulière d’un homme dans le Bar où je chante. Ce dernier est d’une beauté rare, à chaque fois que je le vois, je ne peux m’empêche de me mordre la lève inférieur (petits tics dont je n’arrive pas à me débarrasser…) Je ne sais point son identité, en tout cas je sais qu’il me plaît beaucoup, et je ne serai pas contre de le connaître, car je l’aime. Même si nous ne sommes rendus qu’au stade œillades discrètes mais qui veulent tout dire, j’espère que sa ira plus loin, en tout cas je ne ferais pas le premier pas, honneur aux hommes !!